samedi 7 août 2010

Totorrote

Bonsoir

Après plusieurs jours de silence radio, on peut enfin donner quelques nouvelles.

Le studio a perdu un peu de vie depuis que Xavier et Bertrand nous ont quittés, ces messieurs ne pouvant pas nous honorer de leur présence du fait de leurs emplois du temps de ministre.

Mercredi et jeudi, nos amis susnommés ont pu apprécier le perfectionnisme d'Amaury. Prises de basse/batterie pseudo live au clic-tempo improbable pendant deux jours qui auront eu raison des doigts et des nerfs de tout le monde, certains sur la musique, d'autres sur leurs ordinateurs.

Vendredi, journée super speed. Il était d'abord prévu qu'on finisse les prises dimanche soir, mais vu la tournure des choses il était impossible de faire les prises de guitares en moins de deux jours. On va donc rester une journée de plus, ce qui nous a permis de souffler hier et de travailler sereinement aujourd'hui.

En fin de compte, ce soir les prises batterie, basse et guitares sont terminées, ainsi que le chant sur un morceau. Il ne reste plus qu'à faire les réamp guitares et basse et finir le chant.

Le principe du réamp est le suivant : pour une guitare par exemple, le guitariste joue le morceau avec, dans notre cas, un casque sur les oreilles avec la batterie et la basse ainsi que le clic. Il joue sur son ampli, avec, dans notre cas, ses pédales d'effets, sauf que ce qui est enregistré, c'est le son direct de la guitare, à l'aide d'une DI. Puis on repasse ce son direct dans l'ampli et c'est là que la vraie prise avec micro est faite. L'avantage de cette technique est de pouvoir passer du temps sur le réglage du son sans se préoccuper du jeu de guitare.

Donc demain, réamp basse et prise chant le soir, et lundi réamp guitares et fin des prises chant.

Il ne reste plus que Jonathan et moi, et quelques blates qui ont migré de la cuisine au studio. L'ambiance n'est plus la même, on rigole toujours, mais c'est plutôt nerveux. La fatigue nous gagne, et ce soir on se couche encore tard...

Adieeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuu

mercredi 4 août 2010

Jean chie sature

Par peur de me faire griller par le grand chef, je suis contraint à ne pas détailler nos péripéties du jour. En effet, on a pris du retard. La journée de demain promet d'être chargée, c'est pourquoi Papa Amaury nous conseille vivement de nous coucher genre maintenant.

Donc bonne nuit.

mardi 3 août 2010

Maudits

C'est bon on commence à 7 mètres.

Pardon? 6?? Ah oui 6 mètres. On commence à six mètres.


Cette entrée en matière est à l'image de notre façon de procèder habituelle : une blague de merde, de la rigolade et au final beaucoup d'oisiveté. Ben voilà.
Ce matin, installation batterie, et positionnement des micros. Premier coup dur : Amaury a encore perdu une vie à "Super Micro à Ruban 64". En effet le cher Monsieur avait déjà grillé quelques cartes en renvoyant plusieurs fois l'engin à réparer. Nous, ce sont des clopes qu'on est allé grillé.

Petites courses de confort, sandwich sur le pouce et on y retourne.
Une fois la batterie fin prête à être démolie par les biscotos de Big Bert, c'est à la mise en place des tempo et des prises témoins d'occuper nos esprits. Manque de pot, nos (mes..) tempos calculés sont tellement peu précis qu'Amaury nous propose de trouver les tempos exacts en faisant les prises témoins.

C'était alors parti pour jouer à trois (la batterie avec les deux guitares témoins). Premier morceau, premier coup de grosse caisse suivi de deux coups de toms. Ya un truc qui cloche.
La pression monte, aucun de nous trois est dans le clic, on était alors persuadés que le clic était mauvais. On trouva finalement en la très pédagogue personne d'Amaury Sauvé une patience et une finesse incroyables. En 5 minutes, on s'est chacun pris 17 claques dans la tarte, remettant en question les bases les plus profondément ancrées en nous, sans oublier de finir par la petite pichenette assassine, comme pour s'assurer qu'on avait bien compris. Ouais, Amaury charrie aussi : "Les gars (parlant à Jonathan et moi), vous suivez Bertho qui ESSAIE de suivre le clic"

Il nous reste demain matin pour faire les tempos et les prises témoins des deux derniers morceaux qu'il nous reste. Tout en sachant que ces deux morceaux là constituent les deux tiers du cd.

On se reconforte, il faut manger gras. Oh tiens, une carbo.

Apres le dîner, on s'improvise un debriefing post prod à trois, et comme d'hab on refait le monde comme des connards. C'est bon, on a enfin compris comment c'est de vivre, une lucidité nouvelle nous est apparue comme par enchantement, on comprend ce que c'est d'être conscient.

....

Bon je vous explique : on a causé, causé causé, appuyé sur les points importants à changer, on a remis sur la table notre investissement dans ce qu'on fait, on a pris des décisions, en gros, putain de coup de motiv tellement on avait honte.

Tu parles.

C'est toujours pareil, pendant une semaine c'est l'euphorie dans nos têtes, on s'imagine en tournée mondiale de 3 ans, mais on se souvient très rapidement qu'on a une partie en cours et qu'il y a encore et toujours des Pokémon à attraper.

Merde les nazes. Xavier (le bassiste qui aime ses copains) n'arrive que demain, entre 10 et 11h. Sans compter qu'il doit avoir fini ses prises le lendemain soir.


Voilà. Notre enregistrement faussement préparé, c'est un peu comme si on allait au cinoche et qu'on s'endormait devant le film, ça fait cher la sieste. Ben là ça fait cher l'enregistrement de répétition.

Roh la mauvaise foi...

Nan mais c'est pour rire, t'inquiète tsais quoi.

lundi 2 août 2010

Exorcisons le studio

(Mardi 3 Aout, très tôt le matin, ou très tard la veille)
C'est bien lovés dans nos sacs de couchage que l'on s'apprête à dormir. Nous sommes Bertrand, Jonathan et Christophe, tous trois adossés aux murs de la chambre qui nous est réservée, cherchant le sommeil sur nos réseaux sociaux préférés du net.

L'enregistrement n'a même pas commencé, et les emmerdes se pointent déjà.


Retour quelques heures en avant. Milieu d'après midi, appel d'un numéro inconnu. Notre correspondant : Amaury. Rendez-vous au Macdo de Villejean dans les minutes qui suivent pour le chercher. Retour à l'appart de Jonathan, banalités habituelles ("ouais hier j'ai joué avec Ultra Vomit, c'était mortel"), derniers rangements, derniers check et décollage pour Laval à deux voitures.

Amaury s'embarque dans la voiture de Bertrand, et Jonathan et moi les tâlonons. A la moitié du trajet, appel de Bertho : "c'est le mordor, ma bagnole me hurle STOP, je crois qu'il y a un problème avec le liquide de refroidissement". Arrêt dans une station service, on chope une bouteille de liquide susnommé que la 306 de Bertho engloutit littéralement. On investit alors dans une deuxième bouteille, et là, le liquide se met enfin à rester dans le réservoir.

Deuxième décollage, la 306 part, et nous la suivons avec Jonathan. A peine insérée sur la quatre voie que c'est maintenant la twingo de Jonathan qui nous fait une blague : impossible d'accélérer, la voiture en chie. On se met immédiatement sur la bande d'arrêt, et on redémarre. C'est reparti, un camion nous évite et Joni décide de le dépasser. Rebelotte, au moment d'accélerer pour doubler, la caisse a décidé de nous pourrir définitivement le trajet. Coup de fil aux deux autres qui nous donnent rendez -vous 2km plus loin sur un parking. Arrivés sur place, Amaury nous conte les mésaventures du studio pendant le passage des Birds In Row au mois du Juillet. Pour faire court, de sombres histoires de chat noir et de poisse générale, comme des prolepses de nos galères futures.

Curieusement, finalement arrivés à Laval, on se pose puis on décharge les voitures. Surprise énorme quand on fait l'improbable découverte de la journée : un dessin de chat noir étrangement apparu dans le fond d'un baffle. Venu de nulle part.

On est pas superstitieux, mais c'est chiant quand même.

C'est demain que commencent les festivités, au programme : installation batterie, prises des guitares témoins, et puis faire des courses.

Alors en attendant, on a brûlé le chat.



Record 2010 report

Aujourd'hui nous sommes le lundi 2 Août. Dans l'attente d'un Amaury Sauvé fort plébiscité, on prépare quelques détails oubliés mais cruciaux, préparatifs maintes fois retardés pour cause de flemme unanime.

Et bien le bonjour. On est encore à Rennes, et on attend le grand chef qui doit nous retrouver à Villejean pour qu'on l'emmene avec nous... chez lui à Laval. Le moment tant attendu est enfin arrivé, et nos grandes lèvres baignent dans le même jus que les petites.

Au programme, une semaine de prises de son au studio Coreprod. C'est le grand luxe, Amaury nous propose d'être hébergés pour une somme modique. Armés de nos blagues vaseuses habituelles, c'est avec une grande joie et une petite appréhension (peut-être le contraire) que l'excitation monte. Pas de quoi s'allarmer, on a tout bien préparé, les morceaux sont connus jusqu'au moindre break, les delay sont calés au millème de seconde prêt, les paroles revues et corrigées.... Evidemment je rigole, on en est encore arrivé à se mettre dans la situation la plus à l'arrache possible.

Mais on est confiant, on est entre de bonnes mains. On se prendra encore une grosse leçon dans la gueule et c'est bien fait pour nous, mais... on en aura toujours autant rien à foutre à la sortie, bravo.

Allez on rigolera moins à la fin de la semaine.

Au moins, les guitares sont réglées, le matos marche et on s'est demerdé pour avoir ce qu'il nous manquait. Dommage, les cordes vocales ne se changent pas comme sur une guitare, et six mois de chant ne vaudront jamais des années de guitare, alors ça poussera, puis ça cassera.

D'abord parti pour en faire un EP, on a finalement pris la décision de faire de cet enregistrement un album. Il sera composé de quatre morceaux, pour une durée totale de 40 minutes environ avec quelques "surprises".

On va encore attendre pour confirmer, mais il y a des histoires de labels à suivre de près...

Sur ce, on se tient au jus, bisous

TotorRo